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Quelles obligations légales, réglementaires et juridiques pour un couturier ?

Activité artisanale, la couture sur-mesure a vu sa part de marché se rétrécir au fur et à mesure que le prêt-à-porter prenait de l'ampleur du fait de la mondialisation de l'industrie du textile.

Professionnel(le) créatif capable de réaliser des vêtements sur mesure pour des hommes, des femmes et des enfants, le couturier se spécialise sur une ou plusieurs niches de marché, entre autres :
> les costumes de théâtre et de cinéma
> les robes de mariée
> la création d'une gamme de prêt-à-porter

Les retouches et les reprises de vêtements restent une valeur sûre et la "demi-mesure" qui se situe entre le sur-mesure et le prêt-à-porter gagne du terrain.

Métier passion, certaines couturières et couturiers sont de véritables créateurs de modèles originaux qu'ils élaborent, conçoivent, et fabriquent artisanalement dans leur atelier de confection. Ils prennent les mesures, établissent les patrons, choisissent les boutons, les rubans, les fils et les tissus, les coupent en fonction de la morphologie de leurs clients, procèdent au montage et font les finitions aprés essayages.


Aujourd'hui, le marché ne compte que 10 000 artisans couturiers et environ 150 maîtres tailleurs. Une véritable alternative à la mode industrielle.

Quelles obligations légales, réglementaires et juridiques pour un couturier ?

En termes d'obligations légales et réglementaires,

Nulle obligation d'avoir un diplôme pour s'installer à son compte comme couturière, néanmoins leurs compétences nécessitent d'avoir le Brevet de Maîtrise tailleur ou le Le DN MADE - Mention Textile pour obtenir le titre de Maître artisan couturier.


Ce titre peut également être attribué par la commission régionale de la Chambre des métiers aux titulaires du Brevet professionnel vêtement sur mesure immatriculés au répertoire des métiers (RM) depuis au moins dix ans et qui justifient d'un savoir-faire reconnu au titre de de sa participation à des actions de formation ou de la promotion de l'artisanat.

En termes de réglementation,

L'étiquetage du vêtement relève du règlement européen 1007/2011  qui fixe les conditions et les règles relatives à l'étiquetage et au marquage des produits textiles.

Conformément au Code de l'environnement, le couturier est tenu de contribuer au recyclage et au traitement des déchets issus de ses produits.

Le saviez-vous ?
À l'article L.112-2 du Code de la Propriété Intellectuelle, la législation française cite la mode comme objet couvert par le droit d'auteur.

À ce titre, le couturier créateur doit réaliser un dépôt pour chaque dessin ou modèle de sa création auprès de l'Institut National de la Propriété Intellectuelle (INPI) pour le protéger.

Il devra ensuite demander une prorogation tous les 5 ans.

À savoir que la durée totale de la protection ne peut pas excéder 25 ans.


En termes de statut juridique,

L'artisan couturier peut choisir d'exercer :
> sous le statut de l'entreprise individuelle (EI/EIRL)
> en s'associant avec d'autres couturiers (SAS ou SARL)
> en constituant seul sa société (EURL ou SASU)

S'il ne dépasse pas les seuils autorisés en matière de chiffre d'affaires et selon l'ampleur des investissements nécessaires à son activité, l'artisan couturier peut opter pour le régime fiscal de la micro entreprise (micro-BIC) à condition d'avoir opté pour la forme juridique de l'EI ou de l'EURL.

Quoiqu'il en soit, il est judicieux de consulter un expert-comptable avant de valider son choix.

 

 


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